ISSUE 46: JUIN-AOÛT 2007 |
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Le bulletin de l’Université des Nations Unies et
de son réseau international de centres et programmes de recherche et de formation |
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Les
experts de UNU présentent leurs Affectant près de 2,6 milliards de personnes dans plus de 100 pays et coûtant approximativement 65 milliards de USD par année, la dégradation des sols est un des enjeux actuels les plus importants. Le bureau de UNU à New York (UNU-ONY) a organisé une réunion le 27 mars dernier afin de sensibiliser l'opinion publique aux impacts de la dégradation des sols sur les êtres humains et ses liens avec les changements climatiques globaux. Trois experts ont traité du besoin d'une gestion durable des sols, afin de contrer la dégradation croissante et protéger les écosystèmes. Le Professeur Micheal Stocking, vice-président de Global Environment Facility (GEF) et conseiller senior auprès de UNU sur les questions de gestion des sols, a présenté les « Impacts globaux de la dégradation des sols », soulignant qu'il s'agit d'un processus local, mais aussi global. Comme GEF l'a démontré dans un rapport récent, la dégradation des sols a mené à de larges déplacements de populations, détruit des projets de développement économique et aggravé les conflits dans certaines régions. Le principal objectif de GEF est de mettre la question de la gestion durable des sols sur l'agenda des politiques de développement et des pratiques régionales, nationales et locales, ainsi que de générer des bénéfices mutuels pour l'environnement à un niveau global et les revenus locaux en augmentant les investissements dans la gestion durable des sols. Dans une présentation intitulée "Savoir, Capacités et Réseaux pour la gestion durable des sols", le Dr. Libor Jansky, administrateur académique senior auprès du Programme de UNU pour l'Environnement et le Développement durable (UNU-ESD), a expliqué que le programme de l'ESD se concentre principalement sur les interactions entre les activités humaines, l'environnement naturel et leurs implications pour le développement durable. La création de réseaux et la construction de capacités ont une place importante dans les projets de UNU, dans différents pays, comme la Chine, le Brésil ou le Ghana. Le but est d'accroître les connaissances, la communication et les compétences de gestion nécessaires pour traiter des questions relatives à la gestion des sols et de promouvoir la dissémination de l'information parmi les communautés locales, les responsables politiques, les universitaires, les chercheurs et autres institutions. Nevelina I. Pachova, associée au Programme UNU-ESD a exposé un cas pratique lors de sa présentation sur « La dégradation des sols dans les montagnes Pamir-Alai du Tadjikistan et du Kirghizistan en Asie Centrale », région clef en tant que réservoir d'eau, de carbone et qui abrite une biodiversité étonnante. Les écosystèmes des montagnes Pamir-Alai sont menacés par la chasse internationale, la destruction des habitats, la surexploitation, la dégradation des alpages et la déforestation. Cette région est particulièrement vulnérable, en raison de son instabilité politique, de son lent développement économique, de sa population en constante expansion, des catastrophes naturelles et des changements climatiques. De plus, l'absence de cadres juridique et politique, d'un système de gouvernance et d'institutions effectifs rend la question de la dégradation des sols et des ressources très importante dans cette région. UNU-ESD a entrepris un projet nommé « La gestion durable des sols dans les montagnes Pamir Alai et du Haut-Pamir », qui a pour objectif de restaurer, conserver et augmenter les fonctions productrices et protectrices des écosystèmes transfrontaliers des montagnes Pamir-Alai. Ce projet vise également à améliorer le bien-être économique et social des communautés rurales et des foyers vivant des ressources de la région, tout en préservant son paysage unique et sa biodiversité. |
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