ISSUE 45: MARS-MAI 2007 |
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Le bulletin de l’Université des Nations Unies et
de son réseau international de centres et programmes de recherche et de formation |
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UNU
participe au développement de standards Standardiser les processus de recyclage de façon globale afin de récupérer les métaux précieux issus des débris électriques et électroniques (e-déchets), prolonger la vie des produits et des marchés pour leur réutilisation, et harmoniser sur le plan international les approches législatives et politiques relativement aux e-déchets font partie des objectifs d'une nouvelle initiative globale, (publique et privée) appelée « Solving the E-Waste Problem ». (StEP). Les principaux fabricants de haute technologie, dont Hewlett Packard, Microsoft, Dell, Ericsson, Philips et Cisco Systems, ont accepté de s'associer à l'ONU, aux ONG, aux gouvernements, aux universités, ainsi qu'à des sociétés de recyclages et de rénovation. Ces divers acteurs sont devenus parties prenantes à l'initiative lancée officiellement le 7 mars. De précieuses ressources, présentes dans tout débris possédant une prise ou une pile -ordinateurs, télévisions, radios, téléphones avec ou sans fil, baladeurs MP3, systèmes de navigation, micro-ondes, fours, cafetières, toasters, séchoirs à cheveux, pour n'en citer que quelques uns- sont négligées, et ceci en grande quantité, dans toutes les régions du monde. Pire, des objets, envoyés gratuitement à des pays en voie de développement pour être réutilisés, demeurent le plus souvent inemployés pour différentes raisons ou y sont envoyés par des recycleurs peu scrupuleux à des fins d'emplois illégaux. Trop souvent, dans les pays en voie de développement, les e-débris sont incinérés. Ceci gaspille non seulement des ressources utiles, mais diffuse également des produits chimiques et toxiques, affectant l'environnement aussi bien au niveau local que global. "Il y a plus que de l'or dans ces montagnes de e-déchets", explique, Ruediger Kuehr de l'Université des Nations Unies, qui accueille le Secrétariat de StEP à Bonn. « Ce partenariat a pour objectif de récupérer ces précieuses ressources et de les empêcher de polluer l'environnement ». En plus de métaux précieux bien connus, comme l'or, le palladium et l'argent, d'uniques et d'indispensables métaux sont devenus extrêmement important dans l'industrie de l'électronique. Selon M. Kuehr, « les prix extravagants, justifiés par la présence d'éléments spéciaux, comme le zinc, le cuivre, le plomb ou le platine, mettent en lumière le fait que d'assurer un certain niveau de sécurité à des prix abordables ne peut être garanti indéfiniment, á moins d'établir des circuits de recyclage pour récupérer les anciens produits ». Des traitements non adaptés et peu scrupuleux de ces e-débris sont toujours en activité dans beaucoup pays en voie de développement. Ceci affecte gravement l'environnement, notamment par :
Dans de nombreux pays en voie d'industrialisation et de développement, un nombre croissant de personnes gagne leur vie en recyclant et récupérant des déchets électroniques. Dans la plupart des cas, cela est réalisé dans des circonstances précaires à travers des pratiques illégales, exposant les travailleurs à de graves dangers pour leur santé. L'élaboration d'un code global expliquant la façon de démanteler les e-déchets et de maximiser la récupération et le contrôle des substances constitue un des objectifs majeurs de StEP. Un projet de grande ampleur, afin en autre d'aider la Chine à détruire et à se débarrasser de façon sûre de ses e-débris domestiques, est aussi envisagé. La maximisation de la réutilisation des ressources permettra de satisfaire, notamment en Chine et en Inde, les demandes croissantes d'éléments présents en petites quantités dans les e-déchets. L'initiative StEP a été lancée par l'Université des Nations Unies (UNU), en collaboration avec le Programme de l'ONU pour l'Environnement (UNEP) et la Conférence sur le Commerce et le développement (UNCTAD). D'autres partenaires prestigieux, comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT), l'Agence Américaine pour la Protection de l'Environnement, l'Université de Californie à Berkeley, l'Académie Chinoise des Sciences, l'Université Technique de Vienne (Autriche), l'Institut National Français des Télécommunications (France), l'Université Technique de Delft (Pays Bas), l'Université de Melbourne (Australie), le Secrétaire d'Etat pour l'Economie et l'Institut Suisse EMPA (Materials Science and Technology), le Centre Régional pour l'Environnement (Hongrie), l'Institut Coréen de la Géoscience et des Ressources minérales et le groupe belge UMICORE sont également devenus parties à la Charte. Résume du rapport des medias (requiert une inscription Google) |
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