ISSUE 44:
DÉCEMBRRE-FÉVRIER 2006 |
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Le bulletin de l’Université des Nations Unies et
de son réseau international de centres et programmes de recherche et de formation |
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Un expert lance un avertissement au sujet des Un expert américain dans le domaine des sols déclare que les ménages des pays moins avancés doivent adopter les combustibles propres pour cuisiner, à la place des résidus de cultures à brûler et des déjections animales, qui sont de précieuses substances nutritives dont le sol a grand besoin pour prévenir la désertification et la faim dans le monde.
Selon le Professeur de Sciences Naturelles, Rattan Lal, de Ohio State University, l’usage traditionnel des déjections et résidus de cultures comme combustibles pour cuisiner dans les pays en développement dépouille les sols de leur contenu nutritif et de leur qualité, contribue à la désertification et à la formation d’une brume atmosphérique asiatique épaisse malsaine, ainsi que diminue le rendement des cultures. Le Dr. Lal a lancé un appel pour un changement en faveur des combustibles plus propres lors d’une conférence internationale qui sera organisée par le Réseau International de l’Eau, l’Environnement et la Santé de l’UNU (UNU-INWEH) et des organisations partenaires à Alger du 17 au 19 décembre. Des experts de nombreux pays vont discuter des changements nécessaires en matière de politiques mondiales pour faire face aux causes et conséquences croissantes de la désertification, crise rampante de l’environnement qui menace environ deux milliards de personnes dans le monde vivant dans les zones arides. Cette conférence, organisée pour clore l’Année des Déserts et de la Désertification des Nations Unies, a réuni des experts de l’UNU dont la principale préoccupation est de définir le « réfugié de l’environnement » dans le droit international, qui est différent du migrant économique. Cette question et d’autres options politiques aident à résoudre les conséquences de la désertification. En ce qui concerne la cause de ce problème, le Dr. Lal mentionne qu’un effort mondial pour aider à restaurer les ressources du sol gravement épuisées dans les pays en développement contribuerait à :
Le Dr. Lal indique que la production alimentaire dans les pays en développement, estimée à 1,2 milliard de tonnes, doit augmenter jusqu’à 2 milliards de tonnes d’ici à 2025 – ou de 2,5% chaque année jusqu’à cette date – pour répondre aux besoins estimés en croissance rapide des populations des pays en développement. Il déclare qu’en améliorant modestement la qualité du sol, les agriculteurs des pays en développement peuvent produire 20 à 30 millions de tonnes métriques supplémentaires de nourriture par an – assez pour nourrir le nombre de personnes qui s’ajoute annuellement à leur population. |
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