ISSUE 41: MARS-MAI 2006 |
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Le bulletin de l’Université des Nations Unies et
de son réseau international de centres et programmes de recherche et de formation |
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Les logiciels et les médicaments libres Un régime de propriété intellectuelle conçu pour protéger les intérêts privés peut-il être réformé pour profiter à tous ? Qu’arrive-t-il quand les gouvernements promeuvent les logiciels libres ? Quelqu’un devrait-il contrôler l’accès à l’ADN humain? Voilà quelques-uns des sujets examinés lors d’un symposium de recherche intitulé « Le défi de la propriété intellectuelle : questions sur l’accès au savoir dans le domaine des logiciels et médicaments libres » qui s’est tenu le 13 avril au siège de l’ONU à New York. Cet événement était organisé par le bureau de l’UNU auprès de l’ONU à New York et le Centre de recherche et de formation économique et sociale de Maastricht sur l’innovation et la technologie de l’UNU (UNU-MERIT), aux Pays-Bas. Ce symposium a analysé le rôle des logiciels libres et d’autres modèles collectifs de production du savoir en matière de développement économique. Il a également évalué l’efficacité de plusieurs mécanismes mondiaux de financement alternatifs qui ont été proposés pour promouvoir la recherche et le développement dans le domaine de la santé et pour rendre plus accessibles les médicaments aux plus pauvres de la planète. La liste des participants comprenait:
Une Note d’information récente de l’UNU-MERIT sur le rôle des logiciels et standards libres en matière de développement économique stipule que : « ...Certains pays dans le monde, sans distinction de leur niveau de richesse, sont en train d’essayer de faire entrer leurs citoyens dans la société de l’information et de leur donner un accès électronique aux services du gouvernement. Un grand nombre d’entre eux considère les logiciels libres comme un moyen économique pour y parvenir. Plus nombreux encore sont ceux qui considèrent qu’il est injuste de demander aux particuliers et aux entreprises d’acheter des logiciels fournis par des vendeurs spécifiques pour pouvoir communiquer avec le gouvernement, et sont en train de se tourner vers des normes libres – qui permettent à différents produits en provenance de divers producteurs, qu’il s’agisse de logiciels libres ou de logiciels de marque déposée, de travailler ensemble. » Les résultats de plusieurs études sur les logiciels libres réalisées à l’UNU-MERIT indiquent qu’un certain nombre de quelques pays et institutions ont réalisé des progrès en adoptant des politiques qui promeuvent la concurrence entre les fournisseurs de technologie, améliorant ainsi l’accès du public au savoir. En seulement quatre ans, l’Extremadura – l’une des régions les plus pauvres d’Espagne – a créé une société de logiciels libres avec succès. Le modèle est maintenant reproduit dans d’autres régions d’Espagne, ainsi qu’en Amérique latine. Le symposium était basé sur les conclusions d’un débat récent sur la eGouvernance et les logiciels libres : comment transforment-ils les pays en développement. Cet événement a mis l’accent sur les travaux de l’Institut international pour la technologie des logiciels de l’UNU (UNU-IIST) dans le domaine du renforcement des capacités des pays en développement, et a exploré la manière dont la technologie des logiciels peut améliorer les services gouvernementaux. Le nouveau Centre d’accès au savoir (A2K)
de l’UNU-MERIT a été inauguré lors de cet événement. Le Centre A2K constitue un point central d’accès aux travaux de l’UNU-MERIT sur les logiciels libres, la propriété intellectuelle, la biotechnologie et sur l’accès aux médicaments. Il publie des mises à jour régulières sur les recherches en cours et fournit des liens vers les publications et les données disponibles s’y rapportant. Il fournit également un cadre aux activités de l’UNU-MERIT dans un contexte international plus large en fournissant des informations sur des événements et des projets dans d’autres centres et programmes de l’UNU, ainsi
qu’ailleurs. |
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