ISSUE 41: MARS-MAI 2006

Le bulletin de l’Université des Nations Unies et de son réseau
international de centres et programmes de recherche et de formation

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Le manque d’intégrité, sujet du forum sur la bonne gouvernance

La corruption et la mauvaise gouvernance partout dans le monde ne pourront être vaincues qu’en accentuant de façon significative l’éthique et l’intégrité dans la gouvernance, a conclu le premier Forum mondial sur l’éthique, qui s’est tenu à Oxford du 9 au 12 avril.

Organisé par la Banque Mondiale, l’Institut international d’éthique publique (IIEP), l’Université des Nations Unies (UNU) et l’Université Griffith au travers de leur Institut conjoint pour l’éthique, la gouvernance, et le Droit (IEGD), le Ministère du développement international de Grande-Bretagne (DFID), l’Agence australienne pour le développement international (AusAID), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), et l’Institut pour l’intégrité de Malaysie (IIM), le forum a rassemblé plus de 250 dirigeants, penseurs, acteurs du développement, et jeunes en provenance de plus de 70 pays développés et en développement.

Les participants étaient des personnes qui ont produit des contributions pour l’amélioration de la gouvernance dans leur pays, ou qui ont fait preuve d’un leadership exemplaire dans le secteur public, la société civile, les médias, ou les communautés locales. Les discussions de ce forum ont mis l’accent sur les stratégies visant à promouvoir la gouvernance éthique et l’intégrité publique comme outils pour une meilleure gouvernance et un développement plus rapide. Ce forum a constitué une étape importante dans le processus visant à s’intéresser au chaînon manquant de la gouvernance et à placer le leadership éthique dans la vie publique dans les priorités de l’agenda international de développement.

Commentant les résultats du Forum mondial sur l’éthique, Danny Leipziger, vice président de la Banque Mondiale pour la réduction de la pauvreté et la gestion économique, a déclaré : "La gouvernance intègre est le chaînon manquant des discussions actuelles sur la gouvernance. J’approuve les actions identifiées par le forum et j’espère qu’elles contribueront à l’effort mondial pour encourager la bonne gouvernance."

Le but du forum était de développer, de renforcer le rôle, et de mettre en relation les leaders engagés en matière d’intégrité à tous les niveaux et de façon pratique, en particulier au travers de :

  • La prise de conscience, la reconnaissance, et la mise en réseau;
  • La formation d’une coalition entre les nations et les secteurs, ainsi que d’alliances visant à l’action;
  • La création de capacités pour un leadership éthique et efficace; et
  • Un soutien pour les nouveaux leaders, et l’apport de ressources et de retraite pour les leaders éthiques sortants.

Il a été proposé au forum une initiative appelée l’Alliance mondiale pour l’intégrité (GIA), qui reconnaîtra, soutiendra et permettra la formation de coalitions de leaders de différents secteurs de la société engagés en matière d’intégrité.

"Les leaders éthiques sont le capital humain de la réforme sur la gouvernance” a déclaré le professeur Charles Sampford, directeur de l’IEGL et président de IIEP. “Ce forum a examiné les façons pratiques de les honorer et de les soutenir." 

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