ISSUE 41: MARS-MAI 2006

Le bulletin de l’Université des Nations Unies et de son réseau
international de centres et programmes de recherche et de formation

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Des écosystèmes sains comme défense
contre les catastrophes naturelles

Alors que des ministres se rassemblaient à la huitième réunion de la Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (CBD COP-8), l’Université des Nations Unies (UNU) a encouragé les gouvernements à incorporer les résultats de l’Evaluation de l’écosystème du millénaire (ME) dans les processus de planification nationale et les stratégies de réduction de la pauvreté pour promouvoir les services relatifs à l’écosystème qui pourraient aider à réduire les effets extrêmes des catastrophes naturelles.

Dans un discours prononcé lors de la réunion ministérielle de haut niveau, le vice-président de la ME et directeur de l’Institut d’études avancées (UNU-IAS), le professeur AH Zakri, a fait appel aux gouvernements afin qu’ils reconnaissent le rôle des services relatifs à l’écosystème dans les décisions politiques et de planification se rapportant à des sujets de première importance tels que l’économie, la santé et même la sécurité.

Il a également mis en lumière l’importance de la biodiversité pour l’éradication de la pauvreté basée sur les résultats de la ME – un travail de recherche de cinq années réalisé par les plus grands scientifiques du monde, avec la contribution des experts de l’UNU.

"Les résultats de la ME montrent que les pressions augmentant sur la biodiversité et les services relatifs à l’écosystème constituent une barrière majeure pour réaliser les Objectifs du Millénaire que sont la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé et la durabilité de l’environnement" a déclaré le professeur Zakri. "Mais cela montre également que l’intégration de la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes dans les processus centraux de planification gouvernementale et de prise de décision peut renverser les tendances de dégradation dans les services d’écosystème."

La ME montre que les profits à court terme, économiques et autres, provenant de l’exploitation des forêts, des zones humides, des océans, et d’autres ressources sont grandement altérés par de plus grands dommages à long terme sur le niveau de vie et de santé de l’être humain. Elle montre aussi que les « services d’écosystème » sains peuvent atténuer les impacts des catastrophes naturelles, et que la biodiversité est la base fondamentale de la santé de ces services.

L’UNU a rendu hommage au Brésil pour avoir reconnu le rôle des services de l’écosystème en soulignant la récente décision du président Lula da Silva de protéger 6.4 millions d’hectares de forêt amazonienne tropicale humide. "Nous devrions nous inspirer de l’engagement du Brésil à protéger la biodiversité " a dit le professeur Zakri. "Les gouvernements doivent investir dans le développement des capacités et l’allocation des ressources financières pour évaluer les conséquences économiques et humaines des changements dans les services d’écosystème comme faisant partie de leur processus national de planification. Nous connaissons le problème et nous avons les outils ; ce qui manque, c’est la volonté politique et l’action concrète." 

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