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Rapports des groupes de travail
Groupe de travail sur les besoins de recherche
Groupe de travail sur la formation et la
vulgarisation
Groupe de travail sur l'aménagement des
systèmes
Groupe de travail sur les besoins de recherche
Introduction
L'existence d'associations stables et productives de cultures multiples en plusieurs étages - et où vivent dans certains cas des animaux domestiques - largement répandues dans les tropiques. permet de penser qu'elles pourraient représenter un système d'utilisation des terres optimal pour la région. Le fait que jusqu'à ce jour la recherche n'ait accordé qu'une attention parcimonieuse à ces cultures mixtes traditionnelles doit être attribué pour une large part à la séparation qui existait entre les administrations responsables des arbres, des cultures vivrières et autres, et des animaux domestiques, chacune exigeant sa part des terres pour ses activités de production propres.
Avec la pression démographique croissante sur les terres et la pénurie tant d'aliments que de bois, une telle séparation n'est plus justifiée. A ce jour, les forestiers ont pris la tête en matière de promotion de l'agroforesterie, mais il est manifeste qu'une intégration convenable de l'agronomie, de l'élevage et de la forêt doit se faire. La recherche doit être abordée dans un véritable esprit interdisciplinaire, sans concurrence entre les différentes disciplines. En fournissant une information et une assistance financière et technique, les organisations internationales qui parrainent la recherche en matière d'agroforesterie peuvent jouer un rôle de catalyseur pour promouvoir cette intégration. Les organismes concernés doivent travailler ensemble en vue de déterminer les conditions optimales pour une production mixte (agroforesterie) aussi bien que pour les monocultures Ils doivent commencer par identifier les systèmes d'utilisation des terres existants, leurs besoins et leurs contraintes d'ordre biologique, économique et social.
L'expérience acquise déjà dans les tropiques humides devra être rassemblée, les associations les plus communes d'arbres, de cultures agricoles et d'animaux identifiées, et leurs rôles dans le système de mise en valeur étudié. Dans des régions où l'agroforesterie n'existe pas mais paraît désirable, il faudrait rechercher l'intégration la plus avantageuse entre cultures agricoles, élevage et essences forestières en vue d'atteindre la stabilité, une production soutenue optimale, et la conservation de l'environnement.
Pour réussir, les systèmes agroforestiers doivent être souples, adaptables, durables, économiquement avantageux, et acceptables par les populations locales. Dans ce qui suit on indiquera certains secteurs clés pour la recherche.
Systèmes agroforestiers existants et nouveaux
Composition spécifique
Aspects économiques
Aspects sociaux
Services de soutien
Groupe de travail sur la formation et la vulgarisation
La formation en matière d'agroforesterie peut se faire soit par les filières régulières (écoles primaires et secondaires, stages pour l'obtention de brevets et diplômes techniques, programmes de cours universitaires, soit sur le tas ou par des stages de courte durée.
Formation régulière
Dans les écoles primaires et secondaires, les programmes d'enseignement comprennent déjà l'agriculture. Il faut y introduire des principes d'agroforesterie. de telle sorte qu'agriculture et forêt ne soient plus compartimentées. L'accent devra etre mis sur le milieu écologique et le rôle qu'y jouent les arbres, les cultures et les animaux domestiques. Les matériels pédagogiques existants devront être révisés de façon à traduire cette orientation, et des travaux pratiques - par exemple, encourager les élèves à planter des arbres dans le jardin de l'école - devront être prévus.
La formation technique dans les établissements d'enseignement agricole, forestier et zootechnique devra faire adopter la notion d'agroforesterie en tant que forme intégrée de mise en valeur.
La formation universitaire au niveau de préparation du premier diplôme devra mettre les étudiants en contact avec les réalités de l'utilisation multiple des terres, de façon qu'ils acquièrent une vue intégrée de l'aménagement de ces terres. Les étudiants en sciences forestières, agronomiques et zootechniques devront être rassemblés pour au moins un cours commun d'aménagement des terres qui embrasse les diverses disciplines et inclue le concept d'agroforesterie. Un cours spécialisé d'agroforesterie n'est pas indispensable, mais il convient de mettre l'agroforesterie en lumière dans les autres cours chaque fois que possible
La formation universitaire supérieure, outre l'accent mis sur la recherche en agroforesterie, devra comprendre des cours sur l'aménagement des terres, soulignant le rôle de l'agroforesterie. Ces cours seraient proposés aux étudiants en agronomie, en zootechnie, en sciences forestières, etc.
Formation non régulière
On doit chercher à encourager une formation en agroforesterie pour toutes les personnes responsables de disciplines qui s'y rattachent, notamment les professeurs des cours de formation régulière. Une formation « sur le tas » peut donner aux cadres supérieurs en service l'occasion d'acquérir une certaine expérience et de nouvelles idées; elle pourra se faire en Afrique même, ou quelquefois sur d'autres continents.
Les universités devraient jouer un rôle décisif dans la formation non régulière, étant donné qu'elles offrent pour cela un environnement favorable. Les instituts de recherche et les services gouvernementaux peuvent également assurer une formation. Des centres bénéficiant d'un personnel informé, d'infrastructures appropriées, de moyens de recherche et d'étude, et d'expérimentations sur le terrain, pourront être utilisés pour la formation en agroforesterie. Les organisations internationales pourraient fournir une aide financière et aider à l'organisation de ces stages. Le CIRAF projette de lancer un programme de formation en service, et l'Université des Nations Unies a formé un nombre limité de chercheurs de divers pays depuis 1978.
Priorités
Il faut donner priorité à l'insertion de l'agroforesterie dans la formation au niveau technique et au niveau non universitaire, étant donné que c'est le personnel technique qui effectue le travail réel sur le terrain. La première étape est la formation, par exemple par des stages non réguliers, des enseignants qui formeront ce personnel, de façon qu'ils puissent lui donner l'orientation correspondant le mieux à ses responsabilités. Les fonds nécessaires pour la formation de niveau non universitaire proviendront des autorités nationales et, éventuellement, d'organismes internationaux
Éducation du public
Il faut faire connaître l'agroforesterie au public. On pourra employer comme moyens, à cet effet, des programmes de radio, des articles de presse, des affiches, des stands dans des manifestations agricoles, etc.
Chaque pays devrait constituer un comité d'agroforesterie, qui réunirait des personnes expertes dans des disciplines variées et ayant des intérêts divers dans l'utilisation des terres, et qui inclurait le ministère de l'information. Ce comité proposerait des idées aux services d'information nationaux et autres canaux appropriés.
Le matériel de propagande à employer, de même que la composition des comités nationaux, dépendront des conditions propres à chaque pays. Les universités pourraient être mises à contribution pour produire du matériel - qui devrait éventuellement être traduit en langues locales- tel qu'affiches, publications, films de cinéma et films fixes, enregistrements pour la radio. La diffusion de ce matériel pourrait étre assurée par divers organismes nationaux, y compris unions coopératives, services de formation des adultes, etc.
Des parcelles de démonstration et d'expérimentation, situées dans des emplacements choisis et entretenues par le personnel travaillant sur le terrain et par des agriculteurs locaux sélectionnés, sont un élément indispensable. Elles pourront être financées par divers organismes nationaux, et organisées par l'intermédiaire de comités d'agroforesterie nationaux.
La motivation des agriculteurs est d'une importance capitale. Le gouvernement pourra y contribuer grâce à des garanties d'achat pour certains produits tels que le bois à pâte.
Groupe de travail sur l'aménagement des systèmes
Aménager la production agroforestière signifie organiser trois éléments fondamentaux: travail, terre et capital. Chacun présente des contraintes, en même temps qu'il offre des ressources pour l'aménagement. Lorsqu'on entreprend de déterminer la façon de combiner ces facteurs de production, on ne doit pas perdre de vue les exigences de temps - que ce soit pour les décisions à prendre concernant les arbres et les cultures, ou les intérêts du développement à plus long terme.
Le travail, dans les systèmes agroforestiers, est fourni principalement par les petits agriculteurs, et c'est là le facteur de production le plus critique dans l'aménagement des systèmes. Le travail est limité, et les agriculteurs ont des priorités. Ils préféreront généralement porter leurs efforts vers des activités qui leur garantissent une production alimentaire ou autre. L'agroforesterie requiert un apport supplémentaire de travail, notamment lors de l'installation des arbres; dans certaines circonstances, toutefois, des économies directes de travail sont possibles. Les agriculteurs sont souvent employés en dehors de leur exploitation, et ce fait ne doit pas être perdu de vue par le planificateur. Les systèmes agroforestiers demandant des combinaisons qui vont à l'encontre de la division du travail traditionnelle d'une culture ou d'une collectivité déterminée, entre hommes et femmes par exemple, risquent d'être mal acceptés.
L'agroforesterie peut entraîner une réorganisation de la succession des tâches qui sera en conflit avec d'autres activités. En bref, le travail ne peut se définir simplement comme le nombre de journées de main-d'uvre requises. Pour que les agriculteurs acceptent des sacrifices de production à court terme, certaines incitations sont nécessaires.
En Afrique tropicale humide, la terre est une contrainte moindre que le travail. L'agroforesterie doit signifier en même temps des arbres dans les champs et des cultures dans la forêt. En d'autres termes, I'agroforesterie en tant que système a des objectifs de production et des objectifs de conservation, en fonction des besoins et des ressources. Dans les décisions concernant la terre, la grande majorité des contraintes provient du régime foncier. Un exploitant locataire ou autre occupant non propriétaire peut désirer planter des arbres, mais en être empêché par le propriétaire parce que cela pourrait lui conférer des droits d'usage. Bien que le régime foncier se modifie rapidement dans certains pays, il peut être différent de celui qui est décrit officiellement. La tenure des terres semble par conséquent avoir des conséquences plus importantes pour l'agroforesterie que leur disponibilité.
Cadre institutionnel
Politique
Instruments juridiques