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Essences forestières pour l'agroforesterie dans le sud du Nigeria

J. C. Okafor
Division de la mise en valeur et de la recherche forestières, Commission des forêts, Enugu, Nigeria

Résumé

Au Nigeria, plusieurs essences forestières tropicales conviennent pour l'agroforesterie en raison de leurs usages multiples comme sources d'aliments, de fourrages, de bois d'œuvre, de combustible, de perches, de bâtons à mâcher, et de leur rôle dans la régénération des sols. Toutefois les informations exactes sur ce que l'on peut attendre des différentes essences manquent ou sont difficiles à trouver. Il faut noter à cet égard les travaux réalisés et les résultats obtenus à la Division de la mise en valeur et de larecherche forestières à Enugu, où des progrès importants ont été accomplis en matière d'arboriculture au cours des dix dernières années. Le travail rapporté ici fournit une base en vue de lasélection d'essences intéressantes pour l'agroforesterie. Ces essences sont présentées en deux grandes catégories: arbres produisant des fruits et autres aliments, et arbres non alimentaires. Des espèces intéressantes sont indiquées pour chaque catégorie, aussi bien pour les clos plantés autour des habitations que pour les champs éloignés, en zones de forêt et de savane secondaire. Une étude en cours visant à préciser l'efficacité des jachères naturelles dans larégénération des sols dans le sud-est du Nigeria est brièvement mentionnée.

Introduction

L'importance des arbres indigènes au Nigeria comme sources directes d'aliments tels que légumes feuilles, fruits, boissons alcooliques, graines et huiles alimentaires, est de plus en plus reconnue, bien que d'une manière encore insuffisante, et fait l'objet d'un certain nombre de publications (Anakwenze et Ettah, 1974; Okafor et Okolo, 1974; Okafor, 1975b, 1978, 1980a, b; Okigbo, 1975; Roche, 1974). Le rôle important des arbres et leur emploi dans des systèmes agroforestiers pour la production d'aliments et de bois ont également été amplement rapportés dans la littérature (Ball, 1977; King, 1968; Okon, 1973; Okafor, 1975c, 1980; Okigbo, 1976; Iyamabo, 1979). Ce rôle va outre la production d'aliments - de la production de bois d'œuvre, combustible, pâte, fibres, à la fourniture de fourrages, de gomme, de médicaments, de teintures et à la régénération des sols.

Bien que l'importance du rôle des arbres dans les systèmes agroforestiers soit généralement reconnue, on n'a jusqu'à présent que peu d'informations précises sur la façon dont ils remplissent ce rôle ou sur les aptitudes des essences en cause. Récemment, Nair (1980) a discuté en termes généraux des caractéristiques des espèces arborescentes convenant pour l'agroforesterie. Selon cet auteur, elles doivent procurer une production économique dans un délai relativement court, tolérer un ombrage partiel lorsqu'elles sont plantées en mélange, être faciles à conduire, supporter des conditions défavorables de climat et d'exploitation, et enfin fournir des produits utilisés localement et commercialisables. Nair (1980) présente des fiches sur les plantes cultivées pouvant être utilisées en agroforesterie, groupées en grandes catégories économiques: céréales, légumineuses à graines, racines et tubercules, fruits, huiles et graines, boissons, fibres, épices, noix, condiments, stimulants, médicaments, plantes aromatiques. Il fournit pour chaque espèce une information détaillée concernant les emplois et l'importance économique, l'origine, la répartition, les caractéristiques, l'écologie, la physiologie, la composition, la culture, les rendements, les parasites et maladies, et les potentialités agroforestières. Bien que mentionnant quelques espèces arborescentes, telles que cacaoyer, anacardier, hévéa, cocotier, palmier à huile, arbre à pain, karité, etc., les fiches de cultures traitent surtout de plantes herbacées et arbustives plutôt que d'espèces arborescentes et fourragères.

Nous nous intéresserons ici, par conséquent, essentiellement aux espèces arborescentes ayant des potentialités agroforestières. Le choix en est basé sur leur importance dans l'agriculture et dans l'alimentation traditionnelles, l'étendue de leur répartition géographique et écologique, leur adaptabilité et leur facilité de propagation et de régénération.

La Division de la mise en valeur et de la recherche forestières

Les domaines d'étude et les objectifs des travaux de la Division de la mise en valeur et de la recherche forestières de la Commission des forêts (FDIB), ministère de l'Agriculture et de la production alimentaire, Enugu, méritent d'être notés lorsqu'il s'agit du choix d'arbres intéressants pour l'agroforesterie. Les principaux domaines de recherche sont les suivants: productions d'aliments d'arbres fruitiers et alimentaires sauvages ou semi-sauvages; production de bois et autres produits ligneux d'essences exotiques et indigènes à croissance rapide; aspects biologiques de la lutte contre l'érosion; étude de la flore nigériane, comprenant la création et l'entretien de l'herbier forestier d'Enugu.

Dans le premier de ces domaines de recherche, la FDIB réalise actuellement un projet concernant la production des espèces fruitières indigènes (Okafor, 1975b). L'objectif du projet est d'accroître et de diversifier les disponibilités alimentaires du pays grâce à la sélection, à la multiplication, à la domestication, à l'amélioration et à la conservation de végétaux ligneux comestibles sauvages et semi-sauvages. Les activités du projet portent sur: l'identification des végétaux ligneux sauvages de la zone forestière du Nigeria ayant une importance du point de vue alimentaire; l'adaptation et la conservation de végétaux ligneux comestibles sauvages et semi-sauvages; la production à grande échelle de plants améliorés destinés à la vente aux agriculteurs à travers le pays. Des recherches sont en cours sur la mise au point de méthodes et de techniques appropriées de propagation des végétaux ligneux fruitiers et alimentaires; la taxinomie des principales espèces, avec la récolte, la préservation et la présentation documentée de spécimens d'herbier; l'écologie des espèces, avec des prospections en vue de déterminer leur présence, leur abondance et leur répartition; le caractère saisonnier et l'économie des espèces (par des enquêtes sur la commercialisation); la phénologie et l'évaluation du rendement de diverses plantes comestibles; la valeur alimentaire, déterminée par analyse immédiate (en coopération avec le PRODA: Institut de développement de projets à Enugu); les potentialités industrielles des parties comestibles (en coopération avec le PRODA et le Projet de recherche alimentaire à Enugu); la valeur du bois et les autres rôles socio-économiques des végétaux ligneux, en particulier dans les systèmes agricoles traditionnels, au moyen d'études de laboratoire et de questionnaires.

Les résultats obtenus jusqu'à présent ont fait l'objet de publications antérieures (Okafor, 1975a, b. 1978, 1980a, b; Okafor et Okolo, 1974). Ceux qui ont un rapport avec le présent exposé sont résumés ci-dessous.

Espèces retenues pour l'agroforesterie

En fonction des nombreuses observations faites sur le terrain lors de la prospection de végétaux ligneux d'intérêt alimentaire (au cours de laquelle des végétaux non alimentaires ont également été notés), dans les systèmes agricoles traditionnels des zones tropicales humides de basse altitude du Nigeria, les chercheurs de la FDIB ont identifié un certain nombre d'espèces indigènes intéressantes pour l'agroforesterie. On les a classées en arbres fruitiers et alimentaires, et en arbres non alimentaires, chacune de ces deux catégories étant subdivisée par zone écologique - types de végétation de forêt et de savane secondaire. Dans chaque subdivision on a indiqué les espèces convenant pour les plantations autour des habitations (clos familiaux) et pour les champs extérieurs, ce qui fait donc un total de huit catégories, qui seront examinées en détail dans la section suivante.

Arbres fruitiers et alimentaires pour les clos familiaux en zone de forêt

Les espèces de ce groupe sont soit cultivées, soit semisauvages et protégées (Okigbo, 1975; Okafor, 1975b, 1980a, b. c). Elles sont plantées ou préservées en tant qu'espèces utiles, et associées à des cultures agricoles intercalaires, à proximité immédiate de l'habitation où elles sont protégées.

Les fruits de Treculia africana constituent une denrée alimentaire importante dans de nombreuses régions du sud du Nigeria; on les consomme bouillis. Les noix sont également consommées, après avoir été torréfiées, concurremment avec les noix palmistes ou les noix de coco. Le bois est apprécié comme combustible. Le mésocarpe du fruit est couramment donné aux animaux domestiques tels que chèvres et moutons. L'arbre se prête bien à la taille, qui est souvent nécessaire pour limiter l'ombrage; les rameaux et le feuillage donnent un fourrage appété par les animaux domestiques. La propagation est aisée par semences et par greffes; dans ce dernier cas on obtient au bout de quatre ans une fructification à faible hauteur. Cette essence (variété inversa) offre de grandes possibilités en reboisement pour le bois à pâte (Okafor, 1980a). Du fait qu'elle rejette facilement et vigoureusement, il n'est pas nécessaire de la replanter à partir de semis après la première révolution. Elle présente par conséquent de l'intérêt comme jachère plantée productive, et ayant une grande capacité de régénération des sols. Deux variétés d'Irvingia gabonensis ont été décrites: gabonensis et excelsa (Okafor, 1975a), et sont considérées comme dignes d'intérêt. Le noyau des fruits d'excelsa est économiquement important; il est consommé en soupe, ou accompagne le foufou, le taro ou le gari. La pulpe des fruits de gabonensis est sucrée et comestible, et sert à préparer des confitures et du jus de fruit. Le bois est durable, et sert à confectionner des manches d'outils agricoles. On peut propager cette espèce par semences ou par greffes, donnant une fructification viable en trois ans pour gabonensis cinq ans pour excelsa.

Dacryodes edulis donne des fruits que l'on fait ramollir dans l'eau chaude ou dans la cendre chaude et que l'on consomme avec du maïs, bouilli ou grillé, principalement en période de disette, quand les aliments de base tels qu'igname et taro sont épuisés. Les noyaux et les feuilles Sont consommés par les animaux domestiques. L'espèce est aisément propagée par semences. Si l'on taille les pousses terminales des arbres plantés, leur cime s'étale; des arbres ainsi taillés ont fructifié en 2,5 ans.

Les fruits de Chrysophyllum albidum sont largement consommés dans le sud du Nigeria, et sont appréciés surtout par les enfants et les femmes. La pulpe du fruit peut servir à faire des confitures. Le bois sert à confectionner des ustensiles domestiques et des outils. On peut propager cette espèce par semences ou par greffes, bien que les secondes ne soient pas faciles.

Cola acuminata (colatier) est une espèce de grande importance économique en raison de ses graines comestibles, qui remplissent également un rôle culturel dans tout le Nigeria. Le feuillage coupé est donné aux animaux domestiques. Cette espèce supporte un ombrage partiel, et convient de ce fait pour l'agroforesterie.

Elaeis guineensis (palmier à huile) est l'arbre le plus largement planté et protégé, en même temps que l'espèce la plus utile et la plus importante économiquement dans le système agricole traditionnel du sud-est du Nigeria. La large gamme de produits utiles qu'il fournit - huile de palme et de palmiste, vin de palme, palmes pour les toitures, balais, etc. - et la possibilité d'élaguer les feuilles pour réduire l'ombrage en font une espèce particulièrement appropriée pour l'agroforesterie. La plus grande partie des besoins des agriculteurs sont couverts par leurs propres palmiers. Des variétés améliorées sont maintenant disponibles grâce à de nombreux organismes, comme le Ministère de l'agriculture et les instituts agricoles.

Pterocarpus soyauxii, P. mildbredii et P. santalinoides sont d'importantes sources de légumes feuilles, notamment à la saison sèche où les légumes classiques sont rares. Leur bois est le padouk du commerce. Leur propagation par boutures de tige est aisée et l'on peut les installer dans des stations relativement pauvres où leur croissance sera satisfaisante.

L'importance de certaines espèces de Ficus (figuier) en agroforesterie vient de leur utilité comme légumes feuilles (F capensis) et comme arbres fourragers. Ils sont également utilisés comme perchoirs par les roussettes, que l'on chasse ou prend au piège.

Spondias mombin (mombin ou prunier d'Espagne) donne des fruits comestibles, qui sont appréciés par les enfants. Les feuilles donnent un bon fourrage, et sont broutées par les animaux. L'arbre est utilisé pour les clôtures et pour la construction de silos à ignames. La propagation se fait par semences et par greffes.

Garcinia kola (cola amer) donne des graines comestibles qui sont utilisées comme les noix de cola. Le bois est utilisé pour faire des bâtons à mâcher, des ustensiles et des outils. La propagation est aisée par semences.

Arbres fruitiers et alimentaires pour les champs éloignés en zone de forêt

Les espèces arborescentes recommandées pour les champs éloignés en zone de forêt comprennent Pentaclethra macrophylla, Canarium schweinfurthii, Myrianthus arboreus, Afzelia bella, Dialium guineense, Napoleona imperialis, Blighia sapida, Raphia spp.

Bien que fournissant des fruits comestibles et des légumes, ces espèces ont généralement une importance économique moindre que celles indiquées pour les clos familiaux, et elles demandent moins de protection Certaines (par exemple graines de Pentaclethra macrophylla) exigent une longue préparation et une fermentation avant de pouvoir être consommées comme aliments d'appoint. Leur rôle le plus important en agroforesterie est sans doute la fourniture de bois et de matériaux pour l'agriculture tels que tuteurs et paillis, et la régénération des sols comme espèces de jachère spontanée. C'est ainsi que Dialium guineense et Napoleona imperialis prédominent dans les jachères spontanées dans la plupart des régions du sud-est du Nigeria. Ils fournissent des fruits comestibles ainsi que des tuteurs, des bâtons à mâcher et du fourrage. P. macrophylla est une bonne source de bois de feu, de tuteurs et de paillis. On tire des légumes des feuilles de Myrianthus arboreus et d'Afzelia bella var. bella (après fermentation). On tire des fruits comestibles également de Canarium schweinfurthii (consommés après avoir été ramollis dans l'eau chaude) et de Blighia sapida, ces deux espèces étant de bonne sources de bois d'œuvre. Les Raphia spp. ont une grande importance économique, fournissant du vin de palme, des perches, du piassava, du raphia, des nattes pour la construction de huttes. Les graines de P. macrophylla et de D. guineense germent facilement, et on peut également les multiplier végétativement par greffes de bourgeons, et ils donnent une fructification viable en 3,5 ans. C schweinfurthii pousse bien sur une large gamme de stations, même pauvres.

Arbres fruitiers et alimentaires pour les clos familiaux en zone de savane secondaire

On n'observe couramment qu'un petit nombre d'espèces convenant à l'agroforesterie dans les plantations entourant les habitations en zone de savane secondaire: Adansonia digitata, Ceiba pentandra, Moringa oleifera, Tamarindus indica sont les plus notables. On tire des légumes comestibles d'A. digitata, C. pentandra et M. oleifera; les fleurs et les jeunes gousses de M. oleifera sont également utilisées comme légume. Les fruits de T indica (tamarinier} et d'A. digitale (baobab) sont comestibles, et sont utilisés localement pour préparer des boissons. Le bois de M. oleifera est très utile en agriculture pour fournir tuteurs et matériau de clôture.

C. pentandra (fromager) donne du bois d'œuvre, et un kapok très utilisé pour rembourrer les matelas et oreillers. Des clôtures vivantes de C. pentandra entourent communément les fermes et les plantations dans la savane secondaire. Le feuillage de cette espèce est très brouté par les animaux domestiques. C. pentandra et A. digitata peuvent être propagés par boutures (Okafor, 1980b).

Arbres fruitiers et alimentaires pour les champs éloignés en zone de savane secondaire

La plupart des espèces arborescentes fruitières et alimentaires convenant pour les champs éloignés dans cette zone entrent dans les catégories d'espèces semisauvages et protégées dans les terres cultivées. Peu sont cultivées. Les espèces retenues sont Borassus aethiopium, Afzelia africana Butyrospermum paradoxum, Parkia clappertoniana, Prosopis africana, Detarium microcarpum, Brachystegia eurycoma, Nauclea latifolia, Vitex doniana, Ficus spp.

Tous ces arbres sont d'importantes sources d'aliments variés (Okafor, 1980b), comprenant des aliments de base (exemple: pulpe pétrie des fruits de P. clappertoniana), des condiments (exemples: P. clappertoniana, A. africana, P. africana, D. microcarpum, B. eurycoma), des légumes feuilles {V. doniana, F. capensis), des fruits comestibles (B. paradoxum, B. aethiopium, et accessoirement N. latifolia et F capensis). On extrait de l'huile des noyaux des fruits de B. aethiopium et des graines de B. paradoxum (karité). En ce qui concerne la fourniture de produits ligneux, tels que bois d'œuvre et tuteurs, B. aethiopium (ronier) est l'espèce la plus importante. P. clappertoniana et F. polita fournissent du fourrage.

Comme l'indique Okafor (1980a, b), il est possible de propager par voie végétative, à partir de greffes de bourgeons, A. africana, P clappertoniana, P. africana, D. microcarqum, et V. doniana. La plupart de ces espèces, notamment les légumineuses, enrichissent le sol en azote grâce aux nodosités bactériennes des racines, et en même temps pompent les éléments nutritifs qui ont été entraînés par lessivage vers les horizons profonds du sol, et les libèrent finalement sous forme de litière de feuilles et de résidus végétaux en décomposition. Outre leur rôle de régénération des sols, ces arbres sont également utiles par l'ombrage qu'ils procurent. C'est ainsi par exemple que selon certains agriculteurs plusieurs cultures ont un meilleur rendement autour et à l'ombre de P. clappertoniana.

Arbres non alimentaires pour les clos familiaux en zone forestière

Peu d'espèces arborescentes non alimentaires sont conservées dans les plantations autour des habitations, mais certaines sont largement répandues et servent de fourrage ou de supports pour les tiges d'igname (Ricinodendron heudelotii, Newbouidia laevis). N. laevis est également utilisé pour construire des silos à igname, pour les clôtures et limites de parcelles, et à des fins religieuses; les feuilles d'Hymemodictyon pachyantha sont utilisées dans certaines régions comme emballage et pour recueillir l'eau.

Arbres non alimentaires pour les champs éloignés en zone forestière

Les espèces arborescentes non alimentaires considérées comme convenant pour les champs éloignés au milieu de la végétation forestière sont Chlorophora excelsa, Berlinia grandiflora, Anthonotha macrophylla, Acioa barteri, et Alchornea cordifolia.

Leur intérêt pour l'agroforesterie est fondé sur leur production de bois d'œuvre et de matériaux de charpente (C. excelsa = iroko, B. grandiflora = ebiara, A. barteri). de tuteurs (A. barteri, A. cordifolia), de feuilles d'emballage (A. macrophylla, A. cordifolia, B. grandiflora), de bois pour ustensiles (C. excelsa, A. barteri), de manches d'outils (A. barteri), et de feuillage fourrager (C. excelsa). Mis à part C excelsa, ces espèces sont prédominantes dans les jachères spontanées, où elles remplissent un rôle important de régénération des sols. A. barteri et A. macrophylla sont parfois plantés à cette fin.

Arbres non alimentaires dans les clos familiaux et les champs éloignés en zone de savane secondaire

Parmi les espèces pouvant être dominantes dans certaines zones de savane secondaire et fournissant aux agriculteurs du bois, des tuteurs, du fourrage, des feuilles d'emballage, de l'ombrage, et régénérant les sols, on peut citer Anogeissus leiocarpas, Daniellia oliveri, Albizia spp. toutes fournissant du fourrage-, Erythrophleum suaveolens pour les ustensiles, Uapaca spp. pour le bois de feu et les feuilles d'emballage.

Discussion et conclusions

Les arbres sont partie intégrante des systèmes agricoles traditionnels et de l'utilisation mixte des terres, forestière et agricole, dans le sud du Nigeria. La production vivrière a été associée- au moins pendant les deux premières années - à la plantation d'arbres forestiers tels que Gmelina, teck et Termina/ia, en taungya et en systèmes agrosylvicoles, dans de nombreuses régions du sud du Nigeria. L'accent y était mis sur la production ligneuse. Le concept actuel d'agroforesterie cherche à mettre tout autant l'accent sur la production vivrière sur la même terre, notamment dans les écosystèmes fragiles (King, 1 979).

L'utilisation d'arbres fruitiers et alimentaires pour produire en même temps des aliments et du bois a été proposée par Okafor (1980c). L'intérêt des différentes espèces fruitières, alimentaires et autres pour l'agroforesterie dépend non seulement de leur rôle propre comme sources d'aliments et autres produits utiles, mais aussi de leur compatibilité avec d'autres cultures en mélange, de leur aptitude à supporter l'ombrage et la taille, et de leur efficacité dans la régénération des sols. Cette dernière considération amène à une étude détaillée des jachères spontanées, qui restent la caractéristique dominante et le principal outil de restauration de la fertilité dans les systèmes agricoles traditionnels. Une telle étude a été récemment entreprise conjointement par la FDIB et par l'lnstitut international d'agriculture tropicale (IITA) sur un transect dans le sud-est du Nigeria; elle vise à préciser, entre autres choses, la structure et la composition spécifique de jachères spontanées de différents âges et de différents précédents culturaux, I'état de fertilité du sol, et l'efficacité de l'espèce dominante dans le recyclage des éléments nutritifs et la restauration de la fertilité. Une étude comparative de l'efficacité de jachères spontanées et plantées - de différents types et de différents âges en ce qui concerne la régénération des sols dans le système agricole traditionnel est également envisagée.

 

Rendement des cultures vivrières dans des plantations de teck et cassia Siamea du sud-ouest du Nigeria

P. R. O. Kio, S. O. Bada et D. U. U. Okali
Département de l'aménagement des ressources forestières, Université d'lbadan, Ibadan, Nigeria

Résumé

On a évalué les rendements en mais sur des terrains ayant ponté des plantations de teck et de Cassia siamea d'âges variés dans le sud-ouest du Nigeria. Les sols et labiomasse de la récolte sur pied dans les placettes expérimentales variaient entre stations et sur une même station. Sans apport d'engrais, les rendements en mais des stations les plus humides, à sol argileux, tendaient a être supérieurs à ceux des autres stations. D'autre part, les rendements étaient plus élevés sur les sols ayant ponté du Cassia que sur ceux des anciennes teckeraies. L'apport d'engrais a été recommandé pour laréussite des techniques agroforestières sur les sols marginaux. Des rendements améliorés de mais ont été obtenus après application d'engrais, particulièrement élevés dans lasaison suivant immédiatement celle au cours de laquelle les engrais ont été apportés. Enfin les difficultés rencontrées dans la conduite des essais sont évoquées, et lasignification possible des résultats est discutée.

Introduction

Les plantations forestières existantes présentent divers avantages pour l'étude des problèmes que risque de soulever une adoption généralisée de l'agroforesterie. Tout d'abord, elles donnent une indication de la productivité de la station, du fait que l'on connaît habituellement leur âge, et que l'on peut déterminer la biomasse du peuplement sur pied. En second lieu, comme leur histoire est généralement connue, elles fournissent un moyen immédiat d'évaluer l'effet sur les stations de l'essence, de la densité du peuplement, des interventions culturales, de l'âge, du mode d'exploitation. Enfin, elles se prêtent à l'étude des méthodes de traitement du taillis permettant une association satisfaisante avec diverses cultures vivrières. De nombreuses collectivités voisines ont participé à l'installation de ces plantations forestières, et accueilleraient favorablement la possibilité de cultiver à nouveau les terrains reboisés. Elles seraient tout indiquées pour y entreprendre des études sur l'attitude des agriculteurs vis-à-vis de cultures vivrières en association avec des arbres sur une longue période.

En dehors de ces avantages pour l'étude des problèmes de l'agroforesterie, les plantations forestières, comme celles de cultures commerciales telles que cacaoyer, colatier, agrumes, palmier à huile, hévéa, couvrent des superficies importantes dans le sud du Nigeria (Allen, 1981). Ces terrains sont potentiellement disponibles pour y pratiquer l'agroforesterie, en particulier lorsque le moment est venu d'exploiter le peuplement et replanter. L'objectif ultime est d'obtenir l'effet maximal de l'agroforesterie grâce à son adoption généralisée par les petits agriculteurs, mais en attendant la production vivrière potentielle de ces grandes plantations ne doit pas être négligée.

La reconnaissance de la contribution que pourrait apporter l'étude des plantations existantes nous amena à entreprendre en 1977 un projet pilote de recherche sur l'agroforesterie, avec le concours du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Les plantations étudiées comprenaient du teck (Tectona grandis) et du Cassia siames.

Zones d'étude

Les stations d'étude du projet se situaient dans la réserve forestière de Gambari, à Alalubosa, dans les reboisements d'Eleiyele, et dans les zones forestières d'lwo et d'Ede. Elles couvraient les trois principales zones écologiques de l'État d'Oyo, mais étaient limitées à un rayon de 50 km autour d'lbadan; la principale raison en était la facilité d'accès à partir de l'Université d'lbadan, et par suite la possibilité de supervision adéquate. La réserve forestière de Gambari est située à l'extrême sud de la zone étudiée, dont Iwo marque la limite nord. Ede se situe à la pointe nord-est, les plantations d'Eleiyele sont un peu au nordouest, et Alalubosa est vers le sud-ouest. Cette partie de l'État d'Oyo a un relief uniforme mise à part la présence d'inselbergs disséminés consistant en une plaine mollement ondulée sur des roches du socle cristallin.

Deux des parcelles d'Ede et deux de celles d'Alalubosa portaient des peuplements de Cassia siamea, les autres parcelles de ces deux stations ainsi que toutes celles des trois autres stations d'étude ne portant que du teck. Les peuplements de Cassia d'Ede ont été plantés en 1935, tandis que les plantations de teck datent de 1960. A Alalubosa, les tecks ont été plantés en 1913 et 1925, les Cassia en 1925. Des plantations beaucoup plus récentes ont été examinées dans la réserve forestière de Gambari: Busogboro, établie en 1967, et Onipe, établie en 1968, et à Iwo, où les deux plantations étudiées dataient de 1960 et 1963. Toutes ces plantations ont été faites à l'espacement initial de 1,83 mètre.

Rassemblement des données

Dans chaque zone d'étude, on a fait un levé des limites de plantations, qui a permis d'établir une carte. Les placettes d'échantillonnage étaient choisies à l'aide d'une table de nombres aléatoires. Celles qui tombaient sur des parties marécageuses ou rocheuses ou sur des crêtes étaient généralement éliminées. Chaque placette mesurait 30 x 30 m, avec une bordure de 3 m pour éviter l'ombrage. Les placettes étaient coupées à blanc, incinérées et plantées de maïs, à 30 cm d'intervalle sur des lignes écartées de 1,83 m. A Iwo, certaines placettes reçurent un apport d'engrais, en raison du mauvais départ de la culture.

Des échantillons de sol furent prélevés au départ dans chaque placette à 0-15 cm, 15-30 cm et 30-45 cm de profondeur. Chaque échantillon comprenait un mélange d'eau moins 16 prélèvements à la tarière dans chaque placette. Après analyse du sol, les arbres étaient marqués et mesurés à hauteur d'homme (1,30 m) avant abattage. Les tiges étaient brûlées, les plus grosses étant extraites. Les désherbages et autres travaux d'entretien étaient effectués régulièrement dans toutes les placettes après le semis du maïs Les données agronomiques recueillies comprenaient des mesures périodiques de hauteur du mais jusqu'à la panicule terminale, la surface foliaire, le poids des épis avec et sans la gaine, le rendement en grain, et le poids sec de la plante à la récolte. Des échantillons partiels de grains étaient prélevés pour l'analyse des éléments nutritifs.

Résultats

Les résultats des analyses du sol ont été publiés par ailleurs (Kio et Bada, 1981), de même que les chiffres sur l'accumulation de biomasse et le rendement du maïs (Kio et Bada, 1981). En bref, les sols d'lwo sont des sables limoneux avec une proportion de sable dans l'horizon superficiel (0-15 cm) souvent supérieure à 80 pour cent. Les sols de Gambari sont en revanche des limons sableux, avec une teneur relativement élevée en argile (10,8-18,8 pour cent) dans l'horizon 0-15 cm, la teneur en limon de ce même horizon étant comprise entre 17,6 et 23,6 pour cent. Les sols d'Alalubosa vont des limons sableux aux sables limoneux. IL se peut toutefois que tous les sols de cette zone aient été des limons sableux à l'époque où la forêt naturelle a été convertie en plantation (entre 1913 et 1925); les plantations de Cassia ayant été exploitées en taillis à plusieurs reprises, la texture du sol a évolué vers le sable limoneux par suite de l'exposition aux intempéries, de l'érosion et des perturbations (tassement) lors des coupes de taillis. Les teneurs en argile croissaient généralement avec la profondeur dans toutes les stations, tandis que les teneurs en sable diminuaient. Outre qu'ils reçoivent une pluviométrie annuelle plus élevée avec une saison des pluies relativement longue, les sols de Gambari montraient une capacité de rétention en eau plus élevée.

Bien que les variations dans l'acidité des sols entre les trois stations ne soient pas significatives, les sols d'lwo sont d'une manière générale plus acides (pH 6,5-7,6) que ceux de Gambari (pH 7,2-7,6) dans l'horizon 0-15 cm. On n'a pas observé de différences de pH significatives entre les sols de Cassia et ceux de teck à Alalubosa.

Le carbone organique et l'azote total montraient des variations marquées entre stations et sur une même station. Par exemple, dans la zone forestière de Gambari, la teneur en carbone organique entre 0 et 15 cm variait à partir d'un minimum de 0,95 pour cent dans la plantation de 1967, tandis qu'on a trouvé des valeurs de 1,39 et 1,50 pour cent dans les parcelles de 1968. On a observé des variations du même ordre sur une même station dans des parcelles du même âge à Iwo. Les variations du carbone organique ont pour résultat des différences analogues dans le rapport C: N pour la plupart des placettes. Selon Kadeba (1976), un rapport C: N élevé indique un appauvrissement du sol, souvent associé à un couvert de graminées. On a trouvé des rapports C: N plus élevés pour deux parcelles de la forêt de Gambari qui étaient brûlées plus régulièrement que deux autres dans la même forêt. Dans la zone forestière d'Alalubosa, la teneur moyenne en carbone organique dans la parcelle de Cassia était de 1,0 pour cent, et on a trouvé des chiffres de 1,50 à 2,41 pour cent dans les parcelles qui avaient porté du teck. Le rapport C: N moyen (à 0-15 cm) était de 6,9 pour les parcelles de teck, et de 6,0 pour celles de Cassia.

Comme le carbone organique, les macro-éléments nutritifs montraient des variations importantes entre plantations et dans une même plantation par suite des interventions culturales passées, de l'essence et des caractéristiques des sols. A Alalubosa, les sols de teck avaient une teneur moyenne de 3,69 ug/g de phosphore assimilable, les extrêmes étant de 2,58 et 4,80 ug/g la teneur en calcium était de l 050-1 545 ug/g celle de potassium entre 105 et 210 ug/g. Les sols de Cassia avaient les teneurs moyennes les plus basses en phosphore assimilable (3,30 ug/g) et en calcium (660 ug/g). D'une manière générale, on observait des teneurs faibles en phosphore assimilable et en manganèse dans les sols de Gambari, sans que l'on puisse établir clairement le mode de variation des éléments nutritifs en fonction de l'âge. Les teneurs les plus élevées en cations assimilables ont été trouvées sur une même placette: Ca 1 800 ug/g, Mg 122 ug/g, K 90 ug/g.

A Iwo, la teneur moyenne en P assimilable était de 5,10 ug/g (3,6 - 6,6 ug/g), la teneur en Ca de 1 648 ug/g (1 455-1 830 ug/g. Des teneurs plus élevées en potassium ont été enregistrées à lwo parce que ces sols superficiels peu évolués ont des rapports K total/K échangeable plus élevés que des sols plus profonds et plus évolués tels que ceux de Gambari. La croissance des arbres peut cependant être meilleure à Gambari qu'à Iwo, du fait qu'une teneur élevée en potassium total peut indiquer des réserves dans le sol et non la quantité de potassium disponible pour la végétation (Ahn, 1979).

La biomasse estimée pour la jeune plantation de teck à Gambari (1968) était supérieure à celle des plantations plus âgées. Alors que les deux placettes de plantation de 1968 avaient une biomasse sur pied de 213 et 219 t/ha, celles plantées en 1967 avaient respectivement 131 et 204 t/ha. De même, dans la zone forestière d'lwo, la biomasse la plus élevée à l'hectare a été enregistrée dans l'une des placettes les plus jeunes (1963), bien que la situation soit moins nette qu'à Gambari. Les placettes plantées en 1963 avaient des biomasses moyennes de 162 et 52 t/ha, tandis que celles de 1960 avaient 95 et 50 t/ha. Les accroissements annuels de biomasse variaient également entre les plantations, ce qui peut traduire des différences dans les sols et dans les interventions culturales antérieures.

Les rendements de maïs qui peuvent être le plus valablement comparés sont ceux obtenus en 1979 avant que l'on n'apporte des engrais dans les placettes d'lwo et d'Ède. Lors de cette campagne, le rendement en mais a été d'une manière générale plus élevé dans les placettes plus humides de Gambari (520-1 217 kg/ha). Dans les placettes de Cassia d'Ède, le mais, après être bien parti, fut par la suite détruit en particulier par le bétail, et également par les rongeurs. Une placette sur teck à Ède échoua complètement, en raison de l'appauvrissement du sol aussi bien que de fortes attaques de rongeurs. Des attaques de parasites se produisirent dans toutes les plantations. Les cultures de Gambari furent détruites par les antilopes et les singes, tandis que celles d'lwo furent attaquées par les aulacodes et autres animaux sauvages. Aucune relation directe cohérente ne peut être établie entre l'âge du peuplement forestier et le rendement du mais, bien que certaines des placettes les plus âgées aient donné un rendement plus élevé que les autres. Par exemple, à Gambari une placette plantée en 1967 a donné le plus fort rendement (1 217 kg/ha), tandis qu'une autre placette ayant un passé semblable et le même type de sol a donné le rendement le plus faible (520 kg/ha). Les rendements de mais à Iwo et Ède ont été accrus de manière spectaculaire par un apport d'engrais. Bien qu'on n'ait fait qu'une seule application d'engrais (au cours de la saison de maïs tardif de 1979), les effets résiduels sur le rendement de maïs de la saison suivante furent très importants. De toutes les placettes, celle établie sur Cassia de 1935 à Ède donna le plus fort rendement de mais, 4 279 kg/ha. En outre, les placettes de Cassia ont donné régulièrement de meilleurs résultats que celles de teck dans la zone forestière d'Ède. Dans la forêt de Gambari, où l'on n'a pas apporté d'engrais, on a constaté une diminution générale du rendement du mais d'une récolte à la suivante.

Difficultés rencontrées dans la conduite des essais

Au cours des études, on s'est heurté à un certain nombre de problèmes. L'un de ceux-ci était l'époque de semis du maïs. Avec un semis tardif, on peut avoir une perte de près de 50 pour cent. Un autre problème est celui des ravageurs. Les plants de maïs étaient attaqués par divers animaux. En certains endroits, des rongeurs tels qu'aulacodes et lapins coupaient continuellement les pousses de maïs, et ailleurs il y avait des attaques d'antilopes et autres gibiers. A Ède (placettes de Cassia), en particulier, les placettes étaient fortement endommagées par le bétail, qui broutait réqulièrement les plants verts de mais. Dans la réserve forestière de Gambari, des singes de diverses espéces non seulement s'attaquaient aux plants verts, mais dévoraient constamment les épis avant qu'ils n'arrivent à maturité. Les aléas climatiques posaient également de sérieux problèmes pour la production de maïs, dont les rendements étaient fortement réduits par suite de retard ou d'irrégularité des pluies, les placettes n'étant pas irriguées. En outre, des pluies excessives (comme en septembre 1980 autour d'lbadan) ont détruit de nombreuses cultures, en arrachant les plants de mais.

Conclusions

Les résultats de cette étude amènent à quelques conclusions fondamentales:

  1. Bien que les sois de toutes les stations d'étude soient classés d'une manière générale dans l'association d'lwo, on a observé que les sols de Gambari allaient de sols faiblement sableux à des limons argileux, alors que les sols des zones plus sèches d'lwo et d'Ède sont des sables limoneux. Cette différence a pour conséquence une meilleure capacité de rétention en eau et une fertilité plus élevée pour les sols de Gambari.
  2. On a trouvé une teneur en potassium plus élevée dans les sols d'lwo. Toutefois, le potassium assimilable est probablement bien plus bas à Iwo que dans les sols plus humides de Gambari.
  3. Les sols plantés en Cassia sont régulièrement plus productifs que ceux portant des peuplements de teck dans la zone forestière d'Ède, en dépit du fait que les plantations de Cassia étaient bien plus âgées que celles de teck, et avaient d'autre part été exploitées en taillis à plusieurs reprises avant le commencement de nos études.
  4. Des rendements améliorés de maïs ont été obtenus à Iwo et Ède dans les saisons qui ont suivi l'application d'engrais, avec des récoltes particulièrement abondantes enregistrées pour la saison suivant immédiatement celle au cours de laquelle les fertilisants avaient été appliqués. Sur des sols marginaux, l'apport d'engrais doit être considéré comme inévitable dans les opérations agroforestières.
  5. Il faut prêter une grande attention aux pratiques agricoles locales dans les jachères non forestières avoisinantes, lorsqu'on veut développer des pratiques agroforestières comportant plusieurs révolutions de peuplements forestiers.

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